Historique

ChronoJump est un système de chronométrage au 1/1000 de seconde pour les compétitions Nationales et Internationales de saut d’obstacles

Au début des années 80 la France a organisé le Championnat d’Europe juniors en Normandie sur le magnifique terrain du Vaudreuil. Gérald Beuve, alors chronométreur, avait dû importer d’Angleterre un chronomètre au 1/100 de marque Horse Smith avec un tableau d’affichage pour le public afin de répéter le temps des parcours. Les cellules barrières infrarouges de la marque Portenseigne Philips installées sur le terrain étaient reliées à la console de chronométrage par câble. C’est en voyant cet équipement que l’idée nous est venue de réaliser nous même un chronomètre. Cette aventure a commencé avec le soutien de Gérard Filmont, gérant de la société L’Impulsion 1251 rue Léon Foucault B.P. 45 ZI de la Sphère 14202 Hérouville Saint Clair spécialisée en électronique.

Une première version existait en 1984 et elle avait été utilisée pour chronométrer le concours hippique National de Bayeux organisé par Alain NAVET. En 1986, la société L’Impulsion propose à la vente le Chronomètre qui s’appelle ChronoJump et l’appellation ChronoJump est déposée à l’Institut National de la Propriété Industrielle INPI avec le principe d’une enveloppe double. Différentes ligues des Sports Equestres nous font confiance et nous apportent leur soutien depuis la première version comme la ligue de Poitou Charente avec le Président Guy Arles Dufour ou encore aujourd’hui le CRE du Centre Val de Loire avec Alain Legendre sans oublier la Ligue de Normandie avec ses Présidents Jacques Bozo puis Thierry Paillot et aujourd’hui le CRE de Normandie présidé par Philippe Demaegdt.

Sur le même principe de conception, il est à noter que la Société SIPME en Ile de France avec son dirigeant passionné de Chevaux Monsieur Deyna se spécialise dans le chronométrage des événements équestres.

Le système de Monsieur Deyna proposera très rapidement une version avec une liaison radio pour relier les cellules barrières infrarouges à la console de chronométrage. Le système chronoJump tardera à fonctionner avec des liaisons radio. Le principe de la transmission d’un top radio pour connaître l’état ouvert ou fermé de la cellule barrière infrarouge n’était pas jugé satisfaisant en « fiabilité ».

Le principe retenu pour communiquer par onde radio entre les cellules barrières infrarouges et la console provient d’une idée de Yves Lechevallier de la société PSV connue pour la sonorisation des événements équestres : installer dans chaque cellule barrière infrarouge et dans la console maître une horloge temps réel radio synchronisée par TDF (Télé diffusion de France) ou aujourd’hui par GPS (Global Positioning system).

Avec le système ChronoJump nous transmettons un message horaire numérique qui est l’heure d’un événement au 1/1000 seconde. Les barrières cellules infrarouges disposées sur le parcours permettent d’obtenir les heures de départ et d’arrivée du concurrent.

Réceptrice de la cellule barrière infrarouge
Chronomètre sur écran d’ordinateur de type PC

Le temps T d’un parcours est le calcul de l’intervalle de temps T=Ta-Td au 1/1000 de seconde entre deux événements pris aux instants Td pour le départ et Ta pour l’arrivée. Les instants Td et Ta sont exprimés en heures, minutes, seconde, 1/10, 1/100 et 1/1000 de secondes.

Le chronomètre est devenu un appareil virtuel sur l’écran d’un ordinateur de type PC.

Les événements horaires correspondent à des informations issues de l’horloge temps réel en liaison permanente avec le PC en mode manuel ou de l’horloge temps réel des barrières cellules infrarouges installées sur le terrain en mode automatique.

Cet équipement a été développé au Laboratoire de Recherche du Département de Mesures Physiques, à l’Institut Universitaire de Technologie (I.U.T.) de Caen avec le soutien de l’ANVAR (Agence National pour la Valorisation de la Recherche). Il possède un certificat d’étalonnage N° 06229 obtenu auprès de L’OBSERVATOIRE DE BESANÇON – Laboratoire Temps – Fréquence, 41 Bis, Avenue de l’Observatoire, B. P. 1615, 25010 Besançon Cedex..

En juillet 2003, l’AJSOF sous l’impulsion de son président Jean-Loup Caplain organise une commission sur le chronométrage présidée par Jacques Affouard. Il en ressort un compte rendu avec un chapitre sur le cahier des charges pour le matériel de chronométrage des concours de saut d’obstacles auquel répond le système ChronoJump. On notera que cette commission réunie en 2003 a précédé la Fédération Equestres International FEI qui a établi en 2005 les exigences pour le chronométrage et Panneaux d’affichages http://www.fei.org/Disciplines/Jumping/Organisers/Pages/Technical_Info.aspx publiées dans le bulletin de la F. E. I. du 02 Mars 2006. Les appareils doivent répondre aux différents tests d’homologation effectués au COSC (Contrôle Officiel Suisse des Chronomètre) sous la direction de Patrick Jaton à Genève.

Le système de chronométrage ChronoJump a reçu son homologation en février 2008. Il répond aux normes d’homologation éditées par la FEI et plus particulièrement du rapport type A – Appareils de chronométrages.

https://admin.fei.org/Disciplines/Jumping/Organisers/Documents//Approved_timing_devices.pdf.

Il est utilisé pour chronométrer les concours de sauts d’obstacle en Normandie et les principaux événements Français.

Sur les CSI, la prestation de chronométrage accompagne régulièrement la gestion informatique assurée par Isabelle de Gelas http://www.jump-results.com.

Liste non exhaustive des grands événements chronométrés régulièrement ces dernières années :
Nantes, Saint Hilaire du harcouët, Auvers, Sainte Mère Eglise, Chantilly, Franconville, Jump Bost, Palaiseau- polytechnique, Deauville, Caen….

Pour conclure je remercie tous les juges et plus particulièrement Jean-Loup Caplain pour leur confiance et leur soutien lors des évolutions de ce système de chronométrage. La prochaine évolution sur laquelle nous travaillons consiste à diminuer le temps de réponse du tableau d’affichage après le franchissement de la ligne d’arrivée.

Alain LECLER